Les dix communes sur le site du Massif des Ocres, une histoire géologique et industrielle où l'on recense pas moins de 5 sites majeurs

 

Les villages ocriers

Roussillon

Comme l’appelait Jean Vilar, “Delphes la Rouge” est née d’une géologie particulière. Située à 10 km à l’ouest d’Apt et à 50 km d’Avignon, Roussillon fut la capitale de l’ocre jusqu’en 1945. Ce village, classé parmi « Les Plus Beaux Villages de France », se confond avec ses falaises. Il proclame sa singularité minérale par une étonnante palette de couleurs flamboyantes. A Roussillon, l'ocre est partout : dans les paysages, sur les murs des maisons et dans le cœur des hommes. On ressent, au fil des ruelles et des placettes, son histoire tout entière attachée à la couleur depuis la découverte du procédé de lavage de l’ocre par Jean Etienne Astier.
L’ocre à Roussillon :
• Roussillon : l’un des Plus Beaux Villages de France
• Le Sentier des Ocres
• Okhra, Centre de la couleur de Roussillon.

Gargas

Tous les sites ocriers possèdent des ocres de nuances différentes, à Gargas, c’est le jaune qui domine. Le village est le dernier à posséder des carrières d’exploitation d’ocre, toujours en activité. Ici, loin des clichés habituels, on vit encore à l’heure de l’extraction. A l’entrée du village demeurent encore les traces d’une ancienne usine de traitement, et de nombreux bassins de décantation ; certains en activité visibles de la route.
A Gargas, l’ocre était principalement extraite dans des galeries souterraines. Aussi, la commune est truffée de près 50 km de galeries : un véritable gruyère ! A la fin des années 80, certaines furent même converties en champignonnières. L’entreprise Guigou « la Société des ocres de France » extrait encore dans ce village de l’ocre jaune dans les gigantesques carrières toujours en exploitation qui lui appartiennent.
L’ocre à Gargas :
• Mines d’ocre de Bruoux
• Les carrières de la Société des Ocres de France (ne se visitent pas)
• La Lustrerie Mathieu (labellisée « Entreprise du patrimoine vivant ») et son musée installée dans une ancienne friche industrielle d’ocre.

Apt

Centre géographique et administratif, Apt rayonne sur tout le Luberon. La ville est située à l’emplacement de la cité gallo-romaine « Apt Julia » fondée au 1er siècle av. J.C. sur la Via Domitia.  Les carrières d’ocre d’Apt étaient situées en direction de Rustrel, près du lieu-dit les Jean-Jean. Le site, propriété de la famille Chauvin n’est pas ouvert à la visite. La gare d’Apt dédiée au transport de marchandises a, dès la fin du XIXe s. gouverné l’exportation de l’ocre vers le monde entier. La ville compte aussi le dernier ocrier de France, la Société des Ocres de France, dirigée par la famille Guigou. L’usine de traitement, en pleine activité est située sur les rives du Calavon. Au musée de géologie, l’histoire du territoire du Luberon est retracée et au musée d’Apt, c’est celle de l’aventure industrielle du pays autour des ocres, des terres mêlées et des fruits confits.
L’ocre à Apt :
• Musée d’Apt
• Musée de géologie
• Société des Ocres de France
• Moulin de Salignan et son exposition géologique « D’Apt à l’Aptien, le découpage du temps ».

Goult

L'accès par Goult au Massif des Ocres est géographique et permet de comprendre l'imbrication des échelles grandes ou petites, avec des vues sur le Ventoux, Roussillon, les Monts de Vaucluse, le Luberon, ... La formation ocreuse s'amincit et disparait progressivement vers le nord, ne subsistant plus que par petites poches. Aucune étude n'a encore été lancée sur l'exploitation discrète de l'ocre à Goult. Le village se considère donc comme une frontière "avec un pied dans l'ocre", la porte ouest du Massif des ocres.

Caseneuve

Le village situé sur un belvédère, est géographiquement tourné vers Apt. En revanche, la crête est partie intégrante du Colorado provençal et du Massif des ocres. Le village perché est dominé par une forteresse médiévale très bien conservée (et privée). L'oratoire monumental, construit avec les vestiges du prieuré de Notre Dame des Amades est impressionnant.

Villars
Le village s’enroule au sommet d’une petite colline et séduit par le calme qui règne dans ses ruelles. La commune est constituée en outre, de 11 hameaux épars, idéalement situés pour le départ des randonnées. A Villars, l’ocre qui affleure les chemins induit une flore et une faune très riche. Ces paysages colorés alternent avec les cultures traditionnelles : cerisiers, vigne et lavandes. Le site de la bruyère, classé Espace Naturel Sensible (ENS) vous emmène au cœur d’un paysage coloré. L’ocre a été extraite jusqu’à la fin du XIXe siècle.
Villars est aussi la patrie du peintre Paul Guigou, qui y naquit en 1834, et dont on retrouvera dans les toiles les fameux paysages du territoire : les aiguiers, l’ocre et l’agriculture. Plusieurs toiles visibles au Musée d’Orsay à Paris.
L’ocre à Villars :
• Le circuit de la Bruyère (ENS).

Rustrel

Adossé au pied du Plateau d’Albion, et dominé par son château XVIIe s., Rustrel a vécu par et pour l’ocre. Ce discret village, situé à 10 km au nord-ouest d’Apt, était un pôle important de l’industrie ocrière du bassin aptésien. Vers 1920, on comptait jusqu'à 25 chantiers qui exportaient 3 millions de tonnes d'ocre dans le monde entier. La crise des années 30, la seconde Guerre Mondiale et le développement des colorants chimiques ont fait chuté l’exploitation. Le dernier chantier s'est arrêté en 1992. Aujourd’hui, grâce au Colorado provençal, la commune attire une foule nombreuse, avide de randonner au cœur d’un paysage fabuleux qui raconte comment l'homme a façonné ce paysage.
L’ocre à Rustrel :
• Le Colorado Provençal.

Gignac

Situé le long de la Dôa, ”la rivière des ocriers”, ce village au château XVIIIe s. ouvre les portes du Colorado Provençal, longue veine ocreuse baptisée ainsi en 1930 par un enfant du pays d’Apt. Du Néolithique à l’occupation romaine, on exploitait le minerai de fer à la mine de La Ferrière. L’industrie de l’ocre, du fer et du soufre se développa au cours du XIXe siècle.

Viens

Viens est un superbe village perché qui surplombe les gorges d’Oppedette.
Sur la commune, à la limite du département, on passe un petit col appelé le « Collet de Flaqueirol ». D’un côté, le vallon des Gypières et de l’Argentière, où dit-on le gypse et l’argent ont été exploités. De l’autre côté, vers le village, la couche d’ocre s’épaissit, parfois sur plus de 30 mètres. Ce site clé pour la compréhension des ocres, est donc la première trace de ces terres colorées qui vont s’étendre sur environ 25 km. Sur plusieurs mètres de sables blancs et verts, la carapace ferrugineuse est bien visible, mais très fragile.
L’ocre à Viens :
• Le collet de Flaqueirol

Saint Saturnin lès Apt

Ce beau village paisible dominé par son moulin à vent et sur les contreforts des Monts de Vaucluse, fait face au Luberon. Le panorama s’étend sur le Massif des ocres, de Roussillon à Rustrel. Au hameau de La Tuilière, l’Espace Naturel Sensible, permet de comprendre une partie de l’histoire du pays par la géologie des marnes grises dont la formation a précédé celle des ocres.
L’ocre à Saint Saturnin lès Apt
• L’ENS de La Tuilière

Situer le projet OGS Ocres du Luberon